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Premiers Analytiques

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Premiers Analytiques
Aristotle Prior Analytics in Latin, 1290 circa, Biblioteca Medicea Laurenziana, Florence
Titre original
(grc) Ἀναλυτικὰ ΠρότεραVoir et modifier les données sur Wikidata
Partie de
Organon
Analytiques (d)
Logica novaVoir et modifier les données sur Wikidata
Langue
Auteur
Commentaria in Analytica priora Aristotelis, 1549

Les Premiers Analytiques sont un ouvrage d'Aristote et constituent le troisième livre de l’Organon et la première partie des Analytiques. Aristote y développe l'essentiel de sa logique et de la syllogistique. Avec les Premiers Analytiques la logique est née comme discipline formelle.

Œuvre et contexte[modifier | modifier le code]

Les Premiers Analytiques suivent probablement, dans l'ordre chronologique, la rédaction des Topiques et des Réfutations Sophistiques (livres V et VI de l'Organon). Ils sont étroitement liés, par leur contenu et leur forme, à l'étude minutieuse des arguments et leur validité. La classification des raisonnements sophistiques (homonymie, amphibolie, composition, division, accentuation, forme de l'expression[1]) et leur résolution permet au Stagirite de poser avec confiance la théorie du syllogisme.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le texte des Premiers Analytiques se compose de deux livres de 46 et 27 chapitres respectivement. Les difficultés du textes sont, selon Tricot, considérables : « la plupart des raisonnements syllogistiques sont simplement esquissés et figurés par des lettres ou des termes »[2].

L'édition commentée de Tricot, constamment republiée depuis chez Vrin, ainsi que l'article sur le syllogisme permettent toute fois d'expliciter les structures (Classes de proposition, Figures, syllogisme en Barabara, Celarent, etc...).

Livre I <Théorie du Syllogisme>[modifier | modifier le code]

Aristote débute, conformément son habitude, par définir le sujet du traité :

« Son sujet, c'est la démonstration, et c'est de la science démonstrative dont elle dépend »

— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24a11, trad. J. Tricot

Puis il définit le sens de prémisse, terme et de syllogisme.

« La prémisse est le discours qui affirme ou qui nie quelque chose de quelque chose, et ce discours est soit universel, soit particulier, soit indéfini. »

— Premiers Analytiques, livre I, chap. 1, 24a18, trad. J. Tricot (1936)

Les propositions (ou prémisses) sont désignées par des lettres (depuis la scolastique médiévale, suivant une correspondance mnémotechnique en latin : affirmo (« j'affirme »), nego (« je nie ») :

  • A = affirmative universelle : « Tous les hommes sont mortels » ;
    • ∀x(Hx → Mx)
  • E = négation universelle : « Aucun homme n'est mortel » ;
    • ∀x(Hx → non Mx)
  • I = affirmation particulière : « Au moins un homme est mortel » ;
    • ∃x(Hx et Mx)
  • O = négation particulière : « Au moins un homme est immortel ».
    • ∃x(Hx et non Mx)

A et O sont 2 énoncés logiques contradictoires (l'un est vrai si et seulement si l'autre est faux); E et I aussi.

La conversion des modales s'exprime donc sous forme symbolique.

  • non AO et non EI

AO se lit : la négation de A="Tout Γ est Δ" est équivalente à O="quelque Γ n'est pas Δ".

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aristote, Réfutations Sophistiques, 4, 165b 25-28, Vrin, trad. J. Tricot (1936)
  2. Premiers Analytiques (Introduction de J. Tricot - 1936), Vrin

Liens Externes[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

(de) Günther Patzig, Die aristotelische Syllogistik. Logisch-philologische Untersuchung über das Buch A der "Ersten Analytik", 3e éd., Vandenhoeck & Ruprecht Göttingen 1969. — Un classique sur la syllogistique aristotélicienne.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]